Actualités

Lundi 14 juin 2021

Séance du CHLPC Les fouilles archéologiques près de Notre-Dame-en-Vaux à Châlons : le quartier au XIXème siècle

- Assemblée générale: compte-rendu d'activités, bilan financier ( dont cotisations)
- Les fouilles près de Notre-Dame-en-Vaux à Châlons : le quartier au XIXème siècle, photos et cartes postales, le plan cadastral, la destruction et reconstruction par Dominique Tronquoy.
- La pêche de l'étang de Belval par Guy Venault.
- Visites, conférences à venir, lectures....

Le cimetière américain de la 2e guerre mondiale (WWII) de Champigneul-Champagne

Les recherches d'André Coquart, ancien maire de la commune de Champigneul, nous permettent de retracer l'histoire de ce cimetière provisoire américain dont il n'existe plus de trace topographique.
Voir sur notre site la page de présentation dans la rubrique consacrée à Champigneul-Champagne :
Les cimetières américain et allemand de la 2e guerre mondiale

Chaque année, le jour de la cérémonie du Memorial Day, entre 1945 et 1948, les enfants de l'école de Champigneul fleurissaient quelques tombes - photographie collection personnelle
Chaque année, le jour de la cérémonie du Memorial Day, entre 1945 et 1948, les enfants de l'école de Champigneul fleurissaient quelques tombes

Lundi 12 octobre 2020 Le choléra à Châlons en 1832

Lundi 12 octobre 2020
Nous avons pu reprendre et organiser une séance avec à l'ordre du jour :
- Les cotisations 2020.

- La présentation des travaux de restauration pour le choeur de l'église Saint Ephrem de Jâlons-les-Vignes.

Sous le chevet de l'église s'étend une crypte rectangulaire (XIIe siècle), divisée en cinq vaisseaux par des piles rectangulaires et des colonnes. L'église supérieure a un plan classique en forme de croix latine, avec des collatéraux. Elle est toute entière couverte de voûtes d'ogives.

Sa construction remonte à la fin du XIIe siècle. Elle fut très endommagée en 1421 quand on y mit le feu pour en déloger les Armagnacs qui s'y étaient retranchés. Il fallut alors reconstruire tout le côté sud de la nef et les bras du transept.

L'église possède une belle tour du XIIe siècle, plantée sur la croisée du transept. Elle est pourvue d'un porche-galerie qui s'étend devant la façade.

Voir l'historique de cette église ici :

https://sanctuaires.aibl.fr/fiche/728/saint-ephrem-de-jalons
et une présentation ici
https://chlpc.jimdofree.com/eglises-de-la-marne/
- Compte-rendu des visites, expositions, ouvrages de cet été.
-Le détournement de la Marne à Châlons et l'établissement de son canal Latéral

-Nicole Voltz, le choléra à Châlons en 1832

- Nicole Voltz évoque la première vague de choléra au XIXème siècle, à Châlons, en 1832 et le rôle de l'abbé Henriet (1794-1832) dans la lutte contre cette épidémie dont il fut lui-même victime.

La France est frappée par 3 épidémies de choléra, en 1832, en 1853 et en 1865.
L’épidémie de choléra de 1832 est connue grâce aux sources écrites telles que :
-les registres d’état civil (décès),
-les délibérations des  séances de Conseil municipal qui prend des mesures,
-les instructions données par le préfet,
-des témoignages écrits tels que des lettres.
Mais le petit patrimoine rural raconte aussi l'histoire de ces épidémies.
Pour se protéger de l’épidémie ou pour remercier d’avoir été épargnés par l’épidémie, pour garder la mémoire de ceux qui ont oeuvré pout soigner les madades, des statues sont achetées, des croix sont érigées, des chapelles sont construites.
En voici quelques exemples (en dehors du département de la Marne) :
-Une croix monumentale est érigée en 1832 par les habitants de Hallering (Moselle) :
"Ce monument a été dressé à l'occasion de l'épidémie de choléra qui sévissait dans le Pays de Nied comme dans toute la France. Il s'agit de la première croix du choléra érigée dans ce Pays à cette occasion. Il semblerait, au vu des archives paroissiales, que Simon Waris, curé de Marange-Zondrange-Hallering à l'époque, soit l'initiateur de sa construction."
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA57002499
-Une statue de  saint Roch à Pithiviers (Loiret)
"D'après le registre paroissial, cette statue aurait été acquise en 1832 à l'occasion de l'épidémie de choléra."
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM45000578
-Une statue de saint Grégoire à Soultzmatt (Haut(Rhin)
"Reconnaissants d'avoir été épargnés en 1855 , les habitants du haut du village érigent une statue à saint Grégoire, à l'angle de la rue de la Vallée et de la rue du Dr. Kubler, l'endroit précis où la  légende veut  que le choléra se soit miraculeusement arrêté...."
https://obermundat.org/medecine/280-cholera

-Chapelle Saint-Sébastien à Saint-Avold (Moselle), au nord de la R.D. 103
"Chapelle construite en 1832 par les habitants du village, à la suite d'une épidémie de choléra"
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00037001
-Une croix à Hallering (Moselle) Ferme ; atelier de tailleur dit Schnida Baptist Houss (maison du tailleur Baptiste) ou Maison à la Croix
"Le principal intérêt du bâtiment réside dans l'ensemble traditionnel bien conservé qu'il forme avec la croix monumentale plaquée sur la façade, entre les deux travées de fenêtres. Cette croix, propriété de la commune, a été érigée en 1832, à l'occasion de l'épidémie de choléra."
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA57002490
-Le Mausolée Pailloux-Haumonté à Saint-Ambreuil (Saône-et-Loire)
"Description de l'iconographie : symboles de la médecine et des arts libéraux. Bas-reliefs de la pyramide : portraits en buste des époux, de profil, sous un ange en buste tenant une couronne, séance du conseil municipal, le docteur Pailloux soignant des blessés et des cholériques.
Monument funéraire représentant le couple gisant sous un linceul avec, aux angles du soubassement, des paysans et paysannes pleurant, accompagnés d'enfants agenouillés."
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA71001835

En complément de cette présentation, il est possible d'écouter en ligne, sur le site de France inter, l'émission La marche de l'histoire de Jean Lebrun du mercredi 22 octobre 2014 :

L’épidémie de choléra de 1832
durée : 28 minutes

https://www.franceinter.fr/emissions/la-marche-de-l-histoire/la-marche-de-l-histoire-22-octobre-2014

" « La peste ou le choléra ? » La première n’était pas oubliée mais les autorités, tant médicales qu’administratives, savaient depuis la fin des années 1810 qu’un nouveau danger de pandémie couvait en Asie et pouvait survenir en Europe : le choléra. Broussais, le maître du Val de Grâce, voyait partout des gastro-entérites. Là, c’en était une, sérieuse. Déjections par le haut et par le bas, crampes nerveuses, grand abattement et le visage qui changeait de couleur…

Dès la fin de 1830, on sent la menace approcher. Le ministre de l’Intérieur Casimir Périer, précautionneux, prend en 1831 des dispositions qui semblent tout prévoir comme sur du papier à musique."

 

En complément il est aussi possible de visionner la chronique "Décryptages" de l'émission : "Choléra, elle court, elle court, la rumeur",  émission "28 Minutes" du 10 avril 2020 sur Arte. 

L'historien Xavier Mauduit revient en avril 1832, quand le choléra faisait des ravages en France : 
https://www.arte.tv/fr/videos/097224-004-A/cholera-elle-court-elle-court-la-rumeur-28-minutes/

 Durée : 2 mn 30

Novembre 2020

 

 

« Léon Bourgeois. Bâtir la paix. 1920-2020 »

 

"L’hommage de la Ville de Châlons-en-Champagne à Léon Bourgeois revêt différents objectifs. Il a évidemment pour but de (re)mettre en lumière la personne de Léon Bourgeois, aujourd’hui sûrement
injustement oubliée : son parcours, son oeuvre, son héritage… C’est également un moyen de faire rayonner, sous un autre angle, notre territoire au travers de ce personnage, véritable apôtre de la paix."

A cette occasion se tiennent :
-une exposition
Intitulée Bâtir la Paix. Léon Bourgeois, Prix Nobel (1920-2020), elle se tiendra du 28 novembre 2020 au 22 février 2021, dans les trois musées municipaux. À travers trois lieux d’exposition distincts (musée des Beaux-arts et d’Archéologie, musée du Cloître de Notre-Dame-en-Vaux, musée Garinet) elle proposera d’aborder différents aspects de la vie de Léon Bourgeois.

 

-un colloque (informations à venir sur la possibilité de sa tenue ou son annulation)

Vendredi 27 novembre
14 h 30 : Début du colloque
14 h 30 – 15 h : Introduction par Jean-Louis Debré
15 h – 15 h 30 : Aux origines des conceptions de Léon Bourgeois, par
Caroline Tixier, doctorante à l’université de Paris 2
15 h 30 – 16 h : Léon Bourgeois, diplomate et chef de délégation aux
conférences de La Haye (1899 et 1907), par Stanislas Jeannesson,
professeur à l’université de Nantes
16 h – 16 h 30 : Léon Bourgeois et la « diplomatie du droit » à l’épreuve
des faits (1900-1914), par Jean-Michel Guieu, maitre de conférences à
l’université de Paris 1
16 h 30 – 17 h : Léon Bourgeois et Poincaré, par John Keiger, professeur à
l’université de Cambridge
17 h – 17 h 30 : Léon Bourgeois et Woodrow Wilson : deux conceptions
de la Paix, par Carl Bouchard, professeur à l’université de Montréal
19 h : Inauguration, début des discours
19 h 30 – 22 h : Ouverture du musée au public
Jean-Louis Debré

 

Samedi 28 novembre
9 h : Début du colloque
9 h – 9 h 30 : Léon Bourgeois entre guerre et paix, par Marc Sorlot,
docteur en histoire, biographe de Léon Bourgeois
9 h 30 – 10 h : Léon Bourgeois à Genève, par Christine Manigand,
professeur à l’université de la Sorbonne nouvelle
10 h – 10 h 30 : Léon Bourgeois dans la mémoire collective des
Français : l’exemple des hommages toponymiques, par Xavier Desbrosse,
professeur au lycée Pierre Bayen de Châlons-en-Champagne
10 h 30 – 11 h : Léon Bourgeois dans les Archives diplomatiques, par
Clément Noual, conservateur du Patrimoine au Ministère des Affaires
étrangères
11 h – 11 h 15 : Conclusion par Maurice Vaïsse
11 h 15 – 11 h 45 : Remise de prix organisée par le GRAM, l’Association
française pour les Nations-Unies et l’Association Koffi Annan
*programme susceptible d’être modifié

Mars 2019

Dans la continuité des exposés de décembre 2018 et janvier et février 2019, des documents sont présentés sur la période de la guerre de 1939-1945 et sur les prisonniers de guerre.

Parmi ces documents, se trouvent notamment des avis de capture, mais aussi du courrier.
Lors de la capture, les prisonniers envoyaient une carte postale standard pré-imprimée informant leur famille. Il en existait plusieurs types. Parfois l'information était transmise par la Croix-Rouge.

Parution d'ouvrages et de revues :

-Des vies à Livry-Louvercy, Guy Gougelet
Publication de l'association La Peuplée.

-Moi René Tardi, prisonnier de guerre au StalagII B, Casterman, 2012, 150 p.
-Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag II B,  Tome 2 : Mon retour en France, Casterman, 2014, 150 p.
-Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag II B, Tome 3, Casterman, 2018, 144 p.
Ces albums constituent une adaptation en bande dessinée des carnets de guerre du père de Tardi,  dans lesquels celui-ci tenait la chronique minutieuse de ses années de captivité dans un camp de Poméranie en Pologne, presque cinq années durant.

 

-Argonne, un regard saisissant, Rik Desmet, Koen Van Den Berge et Norbert Huys, 2018
"Près de vingt ans après la sortie de Voyages au cœur de la nature en Argonne, une nouvelle parution totalement mise à jour de notre premier livre s’impose. En effet, l’Argonne, cette région du Grand-Est, à cheval sur les départements des Ardennes, de la Marne et de la Meuse, a bien changé, et ce à divers points de vue.

L’objectif de cette nouvelle édition est donc de faire connaître au grand public la diversité inattendue de l’Argonne : sa géologie ainsi que sa faune et sa flore très variées, son rôle historique déterminant de région frontière dans le destin de la France, les traces indélébiles de la Grande Guerre …

Ce livre veut se concentrer principalement sur le patrimoine naturel et inciter les habitants et les visiteurs à découvrir toute la biodiversité de la région. Parallèlement, il propose aussi de réfléchir sur la manière d’«exploiter» ce patrimoine naturel à l’avenir afin de concilier les intérêts de la nature, du tourisme, de l’agriculture et de l’économie …

Un autre aspect moins connu de l’Argonne sont les papillons de nuit. Saviez-vous que nous avons dénombré pas moins de 500 espèces de papillons nocturnes ?

L’année du centenaire de la Grande Guerre nous a donné l’occasion de découvrir de nombreux documents historiques, désormais numérisés. Divers documents, par exemple, témoignent du rapport que les soldats entretenaient avec la nature, même sous les pluies d’obus, et ainsi nous sont parvenues plusieurs observations d’oiseaux effectuées en 14-18.Enfin, n’oublions pas la création de la réserve naturelle régionale des Étangs de Belval-en-Argonne."
En savoir plus :

https://fr.ulule.com/argonne-un-regard-saisissant/

 

-14-18, La Terre et le Feu, Géologie et géologues sur le front occidental, 2018, 480 p.
"En 1914-1918, le front de l’ouest s’est étendu depuis la mer du Nord, en Belgique, jusqu’à la frontière suisse. Il appartenait ainsi à l’Association des Géologues du Bassin de Paris (AGBP), à la Société Géologique du Nord (SGN) et au Comité français pour l’Histoire de la Géologie (COFRHIGEO) de mettre en commun leurs connaissances pour réaliser un ouvrage consacré à l’influence de la géologie sur les opérations militaires dans cette partie du front.
Cet ouvrage traite des thèmes classiques de la géologie militaire (positionnement des forts et des ouvrages de terrain, voirie, guerre de mines…), mais aussi de thèmes plus généraux comme l'approvisionnement en eau et en ressources minérales. Il présente également les préoccupations environnementales récentes : traces du conflit dans la morphologie, bouleversement et pollution des sols, et intègre les apports des nouvelles technologies (SIG, lidar) qui permettant la reconstitution de la structure du front. Il s’intéresse aussi aux hommes, et à la façon dont les géologues ont été impliqués dans la guerre, de manière active sur le front ou indirectement, dans une guerre idéologique opposant les universitaires des deux camps, notamment autour des théories concernant les reliefs de côte ou la dérive des continents."
En savoir plus, consulter le sommaire et commander l'ouvrage :

http://agbp.fr/blog/2018/07/souscription-14-18-la-terre-et-le-feu

 

-Dictionnaire biographique de la Catalaunie, des Châlonnais célèbres , illustres ou mémorables du IIIe siècle à 2015, Bruno Malhet, Jean-Paul Barbier, Editions du petit Catalaunien illustré, 2015, 750 p.

"Ce dictionnaire fait revivre 893 personnages et 27 familles châlonnaises l’instant d’une notice biographique. Cet ouvrage complète, prolonge et actualise les 382 notices que Jean-Paul Barbier avait consacrées en 2000 à « Des Châlonnais célèbres, illustres et mémorables ». Les nouvelles biographies ne se limitent pas à Châlons. Elles intègrent également de très nombreuses personnalités qui se sont illustrées au cours des siècles dans sa contrée, la Catalaunie, ou qui, y étant nées, ont trouvé la renommée sous d’autres horizons

Ce dictionnaire parcourt l'histoire locale de Châlons-en-Champagne et sa région, la Catalaunie, depuis Furius Antoninus (IIIe s.) jusqu'à Cabu. Outre tous les maires, députés et évêques de Châlons, il fait renaître une multitude de femmes et d'hommes de la Catalaunie avec ses 921 biographies et 670 illustrations. Tous excellèrent sur les champs de bataille, dans les prétoires ou en chaire, se dévouèrent au service de leurs concitoyens ou bien encore s'illustrèrent dans les arts, les lettres, les sciences, l'agriculture, le commerce, l'industrie et le sport. Ce dictionnaire est utilement complété par des tables alphabétiques, thématiques et chronologiques."
En savoir plus, commander l'ouvrage :

http://www.catalaunien.net/03-catalaunie/03-5_a-lire/editions_du_pci/0-dictionnaire_des-chalonnais/2015-dictionnaire_des-chalonnais-table-generale.html

Février 2019

Quelques dates à retenir :

- Mardi 5 mars 2019,  Présentation du Comité d'histoire régionale auprès des associations d'histoire à Châlons, à 18h.

- Dimanche 3 mars, l'association "Le Petit Journal et ses voisins d'Argonne" organisent leur 4e Salon du livre, à la cité Valmy, à Sainte-Menehould, de 9h à 18h.
Cette journée regroupera une cinquantaine de participants, ayant tous un rapport avec le livre : des auteurs, notamment locaux, des bouquinistes, des libraires, locaux et régionaux, un relieur alsacien, un éditeur de Saint-Amand-Montrond ainsi que des associations qui éditent une revue ou des livres.
En savoir plus :

http://www.menouetsesvoisinsdargonne.fr/spip.php?article1147

Parution d'ouvrages et de revues :
-Le Petit Journal et ses voisins d'Argonne : 4 numéros en 2018

-Femmes courage, 1914-1918, fresque de Jean-Marie Lorson, 2018.
Jean-Marie Lorson peintre pastelliste a créé, dans le cadre du centenaire du Saillant de Saint-Mihiel, une fresque au pastel dépeignant, principalement, la vie des femmes durant cette période.
Ce livre a été édité suite aux nombreuses demandes des visiteurs qui désiraient détenir un document qu'ils pourraient redécouvrir une fois l'exposition terminée. Il regroupe donc tous les pastels, accompagnés de quelques petits textes, afin de parcourir la fresque dans son intégralité.
En savoir plus

-Chris Chenel, La dame au chocolat chaud, Itinéraire d'une Américaine, des salons mondains aux tranchées, 2018

Cet ouvrage présente la biographie et l'action d'Evelyne Smalley, une américaine née à Londres, arrivée fin 1917 à Bouy pour diriger le foyer du soldat.

Dans la continuité des exposés de décembre 2018 et janvier 2019, des compléments sont présentés sur Châlons-sur-Marne en juin 1940, et notamment :

 -une sélection de photographies issues du fonds Alleau conservé à la Bibliothèque Pompidou de Châlons,
- des documents sur la Commission municipale provisoire qui a fonctionné du 18 juin au 2 août 1940 pour gérer la ville de Châlons après la défaite (et notamment des documents conservés aux archives départementales de la Marne, sur le site de Reims).
 Pour mémoire, il est rappelé que le site internet Chalonswifeo.com a mis en ligne une série de documents sur la guerre à Châlons en 1940 :

I) Photographies des incendies du 12 juin 1940
II) Récits de la défense de Châlons en juin 1940
III) Images diverses de la guerre

Novembre-Décembre 2018 - Janvier 2019 - Les prisonniers de guerre français et le Stalag

Un million huit cent cinquante mille hommes sont faits prisonniers de guerre au terme de l’offensive allemande de mai 1940.
Environ 1 580 000 prisonniers français sont transférés en Allemagne, dans les 28 camps pour officiers (Oflags) et 69 camps pour hommes de troupe (Stalags) des dix régions militaires (Wehrkreise). Ils sont dispersés de la Lorraine jusqu'à à la frontière orientale de l'Allemagne et en Autriche.

Ils représentent environ 10 % de la population française masculine adulte de l'époque.
Ils sont sont protégés par la convention de Genève rédigée en 1929.

Les prisonniers gradés sont retenus dans des Oflags (Offizier-Lager) et ne peuvent pas travailler.

Les hommes de troupe, en revanche, sont  associés administrativement à des Stalags (Stammlager, « camp ordinaire »), et travaillent dans des Kommandos (unités de travail) très variés : des fermes, des usines, des boulangeries, des mines parfois. Ils représentent 95 % des prisonniers de guerre.

Ils sont placés dans des secteurs proches de leur spécialité d’avant-guerre car l’économie allemande a besoin de travailleurs qualifiés. 50 % des prisonniers de guerre des Stalags sont employés dans l’agriculture, 8 % dans les secteurs de la forêt et de la pêche, 17 % dans les mines, la métallurgie, la mécanique, la chimie, 11 % dans les autres industries, 4 % dans le secteur des bâtiments et travaux publics et 3 % dans les transports et les télécommunications.

Certains d'entre eux sont affectés dans des petites fermes, qui sont souvent trop éloignées du Stalag pour que les ouvriers puissent rentrer au camp tous les soirs.
Les entreprises doivent payer à la Wehrmacht des salaires en « marks de camp » (Lagergeld) pour le travail accompli par les prisonniers de guerre. Dans l'agriculture, un petit salaire est payé en plus de la table et du logis.
Les prisonniers ne communiquent avec leur famille que par voie postale. Ils ont le droit d'écrire deux lettres de 25 lignes et deux cartes postales de sept lignes par mois, sur des formulaires spéciaux. Les lettres sont soumises à la censure et sont lues et contrôlées aussi bien par la poste allemande que française. L'acheminement du courrier dure de trois à quatre semaines en moyenne.
L'approvisionnement et les vêtements sont un aspect essentiel pour la survie. Les prisonniers n'ont à disposition, dans un premier temps, que les vêtements d'été qu'ils portaient le jour de leur capture en 1940. L'alimentation est complétée par les paquets envoyés par les familles, le gouvernement français et la Croix-Rouge, car les rations allemandes prévues sont maigres.
Les prisonniers de guerre ont le droit de recevoir un paquet de 5 kg tous les deux mois ainsi que deux petits paquets de 500 g ou un d'un kilo par mois contre des étiquettes que les prisonniers envoient à leurs familles.
De nombreuses activités culturelles, soutenues par les entreprises et la Wehrmacht afin de prévenir les troubles psychiques dus à la captivité prolongée, sont mises en place peu à peu. Dans la plupart des grands camps, il y a au moins un terrain de sport pour les jeux de ballon et parfois aussi un gymnase. Des sports comme le ping-pong, la boxe, l'escrime ou la lutte sont pratiqués. Certains groupes jouent de la musique, font de la peinture ou du théâtre.
À partir de février 1943, le service du travail obligatoire, le STO, est mis en place, qui concerne les jeunes nés entre 1920 et 1922. Plusieurs fois étendu à de nouvelles catégories par la suite, entre 700 000 et 850 000 travailleurs civils doivent prendre le chemin des usines allemandes, une partie d'entre eux étant officiellement comptabilisés sous le label « Relève des prisonniers », ou "Relève forcée".

Le nombre des prisonniers de guerre français détenus dans des camps allemands diminue au fur et à mesure pour atteindre 940 000 fin 1944. Ce chiffre correspond à 70 000 évasions réussies, 90 747 remises en liberté dans le cadre de la « Relève » et 324 000 autres remises en liberté pour des raisons diverses. 21 000 prisonniers de guerre français trouvent la mort ou sont portés disparus jusqu'en 1944.
On estime qu'environ un million de prisonniers et de travailleurs rentrent en Franc en 1945.
Malgré la joie du retour, les retrouvailles sont difficiles avec un pays si éloigné de celui dont ils ont rêvé pendant leur détention et dans lequel il leur faut réapprendre à vivre.

Sources :
-Ressources sur la Seconde Guerre Mondiale mises en ligne par le Centre national de documentation pédagogique, aujourd'hui appelé Réseau Canopé :

https://www.reseau-canope.fr/cndpfileadmin/pour-memoire/les-annees-noires-1940-1945/des-annees-noires-pour-la-population/des-inquietudes-constantes-face-aux-demandes-de-main-doeuvre-des-allemands/

-Ressources mises en ligne par le site Mémoire des Hommes :

http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/le-retour-des-prisonniers-de-guerre-en-1945
-AZEMA Jean-Pierre, De Munich à la Libération (1938-1944=, Nouvelle histoire de la France contemporaine, Editions du Seuil, Paris, 1980,412 p.

-CATHERINE Jean-Claude (dir.). La captivité des prisonniers de guerre : Histoire, art et mémoire, 1939-1945. Pour une approche européenne. Nouvelle édition [en ligne]. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2008 (généré le 24 janvier 2019). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pur/5452>. ISBN : 9782753530683. DOI : 10.4000/books.pur.5452.

Exemple d'itinéraire d'un soldat français fait prisonnier en juin 1940 à Dunkerque, jusqu'à un camp de travail situé dans la VIe région militaire allemande
Exemple de restitution de l''itinéraire d'un soldat français fait prisonnier en juin 1940 à Dunkerque, jusqu'à un camp de travail situé dans la VIe région militaire allemande

Novembre - décembre 2017 - Plan de Champigneul et de Champagne de 1739

Plan conservé dans les archives départementales de la Marne, photographie prise le 14/11/2017

En haut à droite on peut lire :
« Carte figurative des marest de Champigneulles ver le vilages de Champagne et au dessus de la chaussée (dessous ?) du moulin de Champigneulles laditte chaussée est au levant et septentrion le fossé qui sépare le pré gayet est au midi et au chouchant voyez le finage est de champagne au midy d’une part ; et la rivière de Saulx au couchant au septentrion xxx et il contient 88 arpents 96 perches mesures de Roy à 22 pieds dont le tier est à Mesieurs des St Estienne de chaalons et les autres à la communauté de Champigneulles »
En haut à gauche on peut lire :
« La présente livraison faites aux mois de 7 bre 1739 par moy Jean Charles arpenteur jurez demeurant à Clermont et les procès ( ?) sur les baux finages de Champagne déposés au greffe de la Maîtrise de Ste Menehould ».
(Arch Marne 657)

Septembre-octobre 2017 - le document historique - Plan de Châlons-en-Champagne en 1760

Plan dessiné par Joseph Varin (1740-1800) et Charles-Nicolas Varin (1741-1812)
Gravure sur cuivre aquarellée, conservée dans une collection particulière
Joseph Varin (graveur, 1740-1800)
Charles-Nicolas Varin (1741-1812)
Graveur au burin et dessinateur. - fils de Jean-Baptiste (1714-1795), graveur sur métaux et frère de Joseph (1740-1800), graveur, avec lequel il collabora, père de Joseph (1796-1843) dit "le jeune". - Installé à Châlons-sur-Marne après avoir longtemps travaillé à Paris, il y deviendra conservateur du musée de peintures. - Il fut membre des académies royales de Dijon, Caen et Châlons-sur-Marne.
Source : http://data.bnf.fr/12526021/charles-nicolas_varin/

Plan de la ville de Châlons-en-Champagne en 1760 par Joseph Varin et Charles-Nicolas Varin
Plan de la ville de Châlons-en-Champagne en 1760 par Joseph Varin et Charles-Nicolas Varin - Réalisation agence Cochet concept et Hervé Maillot

Juin - juillet 2017 - le document historique : la Carte du pays et diocèse de Reims (XVIIe siècle)

Carte du Pays et Diocèse de Reims dessinée par Jean Jubrien, 1623
Adressée "A Monseigneur... Gabriel de Ste. Marie Archevesque Duc de Reims Premier Pair de France"
Jean Jubrien (1569-1641)

Cartographe, géographe originaire de Châlons-sur-Marne

Voir la carte complète sur le site internet de la Bibliothèque nationale de France : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53098511h/f1.item.zoom

Carte du pays et diocèse de Reims (XVIIe siècle) - Jean Jubrien -  source : gallica-bnf.fr
Carte du pays et diocèse de Reims (XVIIe siècle) - Jean Jubrien - source : gallica-bnf.fr

Mars 2017 - le document du mois : l'Atlas de Trudaine

Atlas de Trudaine, Chaalons (1745-1780), vue de Châlons-en-Champagne et des routes y menant et en repartant
Atlas de Trudaine, Chaalons (1745-1780) - Source : http://www.culture.gouv.fr/ - base de données Archim

Les atlas des routes de France dits atlas de Trudaine constituent une collection unique et homogène de 62 volumes totalisant plus de 3 000 planches manuscrites soigneusement aquarellées.
Conservés au Service des cartes et plans des Archives nationales site de Paris, ils sont cotés : CP/F/14/8443 à 8507. Réalisés entre 1745 et 1780 sur ordre de Charles Daniel Trudaine, administrateur des Ponts et Chaussées, ils comportent les routes faites ou à faire (et leurs abords immédiats) dans les vingt-deux généralités des pays d'élections régies par des intendants.

Les pays d'états (Bourgogne, Provence, Languedoc et Bretagne) ainsi que les pays d'imposition (régions frontalières conquises sous Louis XIV) sont exclus de cette couverture cartographique, sauf la généralité de Metz (trois atlas) et le Haut-Cambrésis (trois atlas aussi).

Ces atlas forment une documentation précieuse et très recherchée sur les paysages français du XVIIIe siècle.
On y trouve figurés : les villes, les villages, les écarts, les hameaux, les châteaux, les moulins, les rivières, les ponts, les bois, les vignes, les champs.
 
Ci-dessus : Atlas de Trudaine pour la généralité de Châlons.
"N°152, Marne, R.N°4. Généralité de Chaalons n°2. Route de Paris à Chaalons et Metz par Dormans et Sainte-Menehould depuis Courthiezi jusqu'au pont de Bieme où elle finit et au-delà de Sainte-Menehould. 19 cartes. Ponts de cette route."
Portion de route de part et d'autre de Châlons, d'en deçà le croisement avec le chemin venant de Troyes, jusque très au-delà de Châlons à hauteur de La Folie, longeant l'ancien chemin de Châlons à Sainte-Menehould par les villages.
Portions de chemins arrivant à Châlons, venant de Compertrix, de Sarry, de Vitry, de Bar-le-Duc et portions de chemins allant de Châlons à Sainte-Menehould par Bellay, à Reims, à Mourmelon."

Consulter l'Atlas pour la généralité de Châlons

 

Les villages de la Marne et leurs routes, écarts, etc. cartographiés sont (cliquer sur le nom pour aller vers la carte) :

Fismes
- Jonchery-sur-Vesle

- Muizon

- Thillois

- Reims
- Witry-les-Reims

- Isles-sur-Suippe

et

- Dormans, Courthiezy, Soilly, Vincelles,
- Verneuil, Troissy, Mareuil-le-Port

- Port-à-Binson, Œuilly, Reuil

- Boursault, Damery

- Epernay

- Chouilly, Oiry, Plivot

- Athis, Cherville

- Cherville, Jalons, Aulnay

- Matougues, Saint-Gibrien

- Saint-Gibrien, Fagnières

- Châlons-en-Champagne, Saint-Memmie

- L'Epine, Courtisols

- Courtisols

- Thilloy-et-Bellay

- Auve

- Dommartin-Dampierre (Dommartin-la-Planchette), Sainte-Menehould

- Sainte-Menehould, La Grange-aux-Bois

Janvier 2017 : la commune de Champigneul

Présentation de documents historiques sur le menhir de Champigneul et d'une inscription à la mémoire des habitants
Consulter la page

Décembre 2016 : publication

Publication du CHLPC : Gaëtan Lenfant, un entreprenant du battage

Présentation de la publication

Octobre 2016 : publication sur La Cheppe

Parution de l'ouvrage La Cheppe, un oppidum gaulois : le camp d'Attila

Editions Lieux Dits (Parcours du patrimoine, 404)
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