Sortie du lundi 23 mai 2022

Visite du moulin d'Heutrégiville

La visite du moulin a été menée par monsieur Bailly.

Le moulin est situé sur la Suippe.

 

Historique

La plus ancienne mention écrite du moulin date du XIVe siècle (1350 ou 1384).
Lors de la Révolution il fut vendu comme Bien National à un dénommé Claude Pigeon.

Sur l'autre rive de la rivière existait une foulerie à draps (jusqu'en 1879). Fin XIXe, les nombreux tisseurs à domicile du village ont en effet migré vers Reims pour travailler dans des usines textiles.
En 1885 le moulin à eau, en bois, a entièrement brûlé. Il a été reconstruit.

En 1918 le moulin a été incendié par les Allemands. La reconstruction a débuté en 1922 et une minoterie moderne a été mise en place.

En 1985 le moulin a été racheté par monsieur et madame Bailly qui ont entrepris de le restaurer, d'y installer des expositions et de le faire visiter. En 2023 ou 2024 le centenaire du moulin sera célébré.

 

Actuellement on peut visiter 4 niveaux :

-Au rez-de-chaussée

petite centrale électrique (puissance 18 kW)

laveuses à grain

le grain est ensuite centrifugé et stocké

-1er étage

salle de broyage

les sacs étaient évacués par glissade

trémier à farine

-2e étage

sasseurs (sasser le grain, c'est le passer au tamis afin d'en exclure toutes les impuretés pour n'en garder que les grains qui conviennent)

chambres à farine

-3e étage

tamis (tri vertical)

bluterie (tri horizontal) (bluter : tamiser la farine pour la séparer du son)

panneau sur le passé lainier d'Heutrégiville

-4e étage

cuve à eau pour laver les grains

 

-Une extension du moulin a été construite avec la participation de 3 prisonniers allemands.

Les matériaux venaient de la piste d'aviation d'un aérodrome militaire, des rails de récupération et de blocs de béton provenant d'abris allemands de la 1ère guerre mondiale. Elle abritait des cellules de stockage de grain et une fabrique d'aliments pour le bétail.

 

En savoir plus et consulter la fiche et les photographies du site du patrimoine industriel de l'APIC :

https://patrimoineindustriel-apic.org/phototheque/le-moulin-heutregiville/

Découverte de la pelouse calcaire de Saint-Souplet-sur-Py

Visite du site du Terme des Côtes.

"Les coteaux calcaires situés à l’est de Saint-Souplet-sur-Py offrent un paysage autrefois très représentatif des pelouses "sèches" ou "savarts" de Champagne crayeuse qui font aujourd'hui figure de reliques. Quelques parcelles existent encore qui abritent une flore et une faune exceptionnelles.

La pelouse du Terme des Côtes occupe ainsi un coteau pentu qui l'a protégé d'une valorisation agricole intensive.

 

Historique du site

Commission n° 3 04 juin 2013. La toponymie locale suggère que le coteau calcaire au lieu-dit "Terme des Côtes" est issu d'une ancienne pratique locale d'aménagement des parcelles agricoles sur les zones les plus pentues en longues terrasses délimitées par des haies pour stabiliser le terrain. Ces haies avaient alors le nom de "termes".

Le site fut exploité jusque dans les années 60 de deux façons avec un parcours à mouton en partie basse et la mise en culture de la partie haute via la création de deux terrasses.

Il est à noter que la pelouse était située sur la ligne de front en 1914-18 et que les troupes allemandes ont créé le chemin des russes pour approvisionner le front en munitions (chemin d'exploitation n° 5, en contrebas de la pelouse).

 

Présentation du site

Le site, d'une superficie de 3,5 ha, est propriété communale. La commune, soucieuse de préserver ce patrimoine naturel remarquable, en a confié la protection et la restauration au Conservatoire. En juillet 2003, le Conservatoire et la commune signent une convention de gestion pour la préservation du site. Au total, plus de 180 espèces végétales ont été observées et la liste est loin d'être exhaustive.

Comme beaucoup de pelouses calcaires, ce site est un véritable "herbier méridional" et abrite, en sus de 16 espèces d'Orchidées, une flore discrète mais d'un intérêt capital car en forte régression dans notre région comme la Gentiane d'Allemagne, l'Ail à tête ronde ou le Gaillet de fleurot. De plus, les pelouses calcaires sont le royaume des insectes et en particulier des insectes méridionaux comme la Mante religieuse.

 

Rôle du Conservatoire d'espaces naturels de Champagne-Ardenne

Depuis 10 ans le conservatoire agit sur ce site afin de le préserver et de limiter l'embroussaillement naturel de la pelouse et sa fermeture par des actions de débroussaillage et de fauche (octobre/novembre) avec export des matériaux par l'équipe d'une association d'insertion. Néanmoins, si le bilan de préservation du site est satisfaisant, la question de son devenir se pose dans le cadre de l'identification et du confortement d'une trame verte permettant la circulation des espèces et les échanges pour éviter un appauvrissement du patrimoine génétique. Ainsi, la préservation du site passe non seulement par le maintien et la restauration des pelouses sèches (Termes des Côtes, ancienne voie ferrée de Sommepy-Tahure, camps militaires) mais également par l'inscription de ces sites dans un maillage du territoire en corridors et espaces relais, voire même de création de nouveaux espaces naturels afin de conforter le réseau de pelouses calcicoles."

(texte de la Société d'étude des sciences naturelles de Reims)

La chapelle orthodoxe du cimetière de Saint-Hilaire-le-Grand

"Le site a été créé puis entretenu en 1923 par une association d’officiers russes anciens combattants sur le front français qui a fait l’acquisition de la parcelle voisine et lancé, en 1936, la construction d’une chapelle commémorative, inaugurée le 16 mai 1937.

 

À la souscription ont participé des personnes comme le compositeur russe Serge Rachmaninov. C’est l’architecte russe Albert Alexandrovitch Benois (1888-1960), qui a notamment conçu l’Église de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, qui a conçu cette chapelle qui adopte le style des églises russes du XVe siècle, avec bulbe bleu et clocher en forme de pyramide tronquée coiffé d’un bulbe doré garni de trois cloches.

 

L’intérieur est décoré dans la tradition orthodoxe, avec fresques religieuses et icônes réalisées par P.A. Fédoroff et E.S. Lvova. Albert Alexandrovitch Benois est également l’auteur du décor peint, dont l’iconostase qui sépare la nef de l’abside et qui présente des icônes de l’Annonciation et des quatre évangélistes.

L’intérieur de l’église comporte aussi des plaques commémoratives souvenir des 4 000 soldats russes morts au champ d’honneur en France entre 1916 et 1918.


Ce lieu est devenu le mémorial des troupes russes en France et une cérémonie du souvenir a lieu chaque
année le dimanche de la Pentecôte."

Texte du Bulletin de liaison de la SACSAM, n° 62, hiver 2021-2022

Lire l'article complet en ligne ;

http://academie.chalons.free.fr/images/bulletins/Bulletin%2062%20hiver%202021-2022_2.pdf