Champigneul-Champagne

Présentation

La première mention du lieu, Campinolum, date de 1107 (chapitre de Chalons, A. Longnon, Dictionnaire topographique du département de la Marne, 1891).

 En 1845, Champigneul (ou Champigneulle) fusionne avec Écury-le-Petit, et devient Champigneul-Écury-le-Petit.
En 1852, Champigneul-Écury-le-Petit fusionne avec Champagne, et devient Champigneul-Champagne.
En 1911 le village comptait 258 habitants (dénombrement de la population de 1911, arch. dép. Marne).

 

 Patrimoine
-L'église Saint-Rémy de Champigneul, qui date du XIIe siècle.
Consulter la base Mémoire (3 photographies)
-Le château Saint-Georges

Les façades et les toitures de la poterne du château Saint-Georges de Champigneul, sont protégées (IMH : 30 décembre 1976).
-Un menhir.

 

Documents historiques
Le Cercle d'Histoire Locale du Pays Châlonnais a tenu une séance d'études des archives concernant la commune aux archives départementales le 14 novembre 2017. Cela a notamment permis de mettre en valeur des documents historiques particulièrement bien conservés.

 

Par ailleurs, différentes recherches et collectes de documents ont permis de réunir les contributions ci-dessous au sujet du menhir et de la héronnière, qui sont d'André Coquart et, celles sur la "pierre de Champigneul" et les archives de Champigneul et de Jâlons sont le fruit des recherches de Michel Chossenot.

 

Carte du Pays et Diocèse de Reims de Jean Jubrien - 1623- Source gallica.bnf.fr / BnF
Carte du Pays et Diocèse de Reims / Dessigné par Jean Jubrien, Chaalonnois, 1623 - Source gallica.bnf.fr / BnF
Champigneul-Champagne - carte de Cassini - 1757
Champigneul-Champagne - carte de Cassini - Carte générale de la France ; 080. [Châlons-sur-Marne]. N°80. Flle 25e / [établie sous la direction de César-François Cassini de Thury] 1757
Carte d'état-major -1820-1866
Carte d'état-major -1820-1866 - Géoportail

Documents sur l'histoire de Champigneul-Champagne conservés aux archives départementales de la Marne, série G

Prises de vue de documents conservés aux archives de la Marne, concernant Champigneul, datant du XVIIIème siècle et faisant état de conflits entre les habitants de Champigneul et de Jalons au sujet de l'usage de marais.

Voir notamment le plan de Champigneul et de Champagne de 1739.
En haut à droite on peut lire :
« Carte figurative des marest de Champigneulles ver le vilages de Champagne et au dessus de la chaussée (dessous ?) du moulin de Champigneulles laditte chaussée est au levant et septentrion le fossé qui sépare le pré gayet est au midi et au chouchant voyez le finage est de champagne au midy d’une part ; et la rivière de Saulx au couchant au septentrion xxx et il contient 88 arpents 96 perches mesures de Roy à 22 pieds dont le tier est à Mesieurs des St Estienne de chaalons et les autres à la communauté de Champigneulles »
En haut à gauche on peut lire :
« La présente livraison faites aux mois de 7 bre 1739 par moy Jean Charles arpenteur jurez demeurant à Clermont et les procès ( ?) sur les baux finages de Champagne déposés au greffe de la Maîtrise de Ste Menehould ».
(Arch Marne G557)

La héronnière d'Ecury - Château Saint Georges

Présentation et résumé de M. Beaulaincourt la Charie

"La héronnière d'Ecury, véritable curiosité ornithologique, est citée dans tous les ouvrages d'histoire naturelle au XIXe siècle. Elle occupait un bois marécageux, le déplaçant insensiblement selon les convenances que les oiseaux trouvaient aux arbres. Les hérons ne nichaient pas sur les sapins, mais sur les ormes, les frênes, les aunelles, y construisant leurs énormes nids de branchettes agglomérées avec de la boue. Bien souvent, dans les coupes de bois, un arbre à demi mort était épargné parce qu'il portait un nid de hérons.

La héronnière contenait environ 200 nids et 800 hérons. Les oiseaux arrivaient du 2 au 4 février, avec une ponctualité précise (...). Ils s'installaient et bientôt le ramage des nids s'entendait jusqu'au château. On les troublait le moins possible : même on évitait en se promenant, de traverser la héronnière (...).

La héronnière d'Ecury était mentionnée dans un titre de 1383 des archives du château. Elle subsista jusqu'à la guerre de 1914-1918, au cours de laquelle les soldats français cantonnés au château la détruisirent en dénichant ses nids. Quelques hérons y revinrent cependant et en 1921 les 8 nids habités qui avaient survécu à la paix étaient au nombre d'une 40aine."

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La héronnière d'Ecury et le héron gris, par M. F. Lescuyer, Paris, J.-B. Baillière et Fils, V. Palmé, in Annuaire des provinces de France de 1869, 1876, p. 73-95
La héronnière d'Ecury et le héron gris, par M. F. Lescuyer, Paris, J.-B. Baillière et Fils, V. Palmé, in Annuaire des provinces de France de 1869, 1876, p. 73-95
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Inscription rappelant la mémoire des habitants de Champigneul

Les habitants des villages voisins de Chalons contribuaient à l'entretien des fortifications de la ville. Ils étaient tenus d'aider à l'édification et à la réparation des murailles, à l'entretien des bastions et au curage des fossés. En compensation, en cas de danger, la population rurale pouvait chercher asile dans la ville.

Ces obligations réciproques ont laissé des traces, dans les documents conservés aux archives (Conseil de ville), mais aussi sur les pierres.
En effet, les communautés tenues d'entretenir les remparts de Chalons ont fait graver leur nom sur des pierres encastrées dans la muraille, parfois même accompagné d'un signe (croix, boeuf, moine).

Il existait encore, en 1923, dans le mur de soutènement du boulevard Victor Hugo à Chalons, un témoin de cette coutume, une pierre longue de 0,38 m et haute de 0,18 m, qui ne se trouvait probablement plus à sa place primitive. Elle porte une inscription alors assez visible : "IL. SONT. DE. CHA.PEI", ce qui signifie "ils sont de Champigneul". L'inscription paraît remonter au XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle. Elle constitue un des témoignages les plus anciens de la participation des communautés voisines de Chalons à l'entretien de ses remparts.

L'existence de cette pierre est connue grâce à René Lemoine, membre de la Société Académique de la Marne, qui tenait ce renseignement d'un collectionneur châlonnais, M. Descôtes.

Source : J. Berland, un document épigraphique, XIVe siècle. A propos de la construction et de l'entretien des fortifications de Chalons par les habitants des villages voisins, in Mémoires de la Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du département de la Marne, 2e série, t. XIX, 1923, p. 339 et ss.

La pierre de Champigneul, cliché Durand, Châlons-sur-Marne (1923 ?)
La pierre de Champigneul, cliché Durand, Châlons-sur-Marne (1923 ?)