Champigneul-Champagne Architecture et patrimoine
La mairie
Le bâtiment de la mairie-école a été construit sur un terrain acquis en 1844.
Le projet de construction est commandé à l'architecte châlonnais Claude-Modeste de Bigault de Granrut. Son devis du 1er novembre évalue le coût de la construction à 12 344, 60 francs.
Le marché est passé par adjudication à l'entrepreneur Hude-Férat de Vertus et l'ouvrage est reçu le 3 décembre 1845.
La mairie est construite en appareil de craie et de pierre, typique des mairies rurales construites à l'époque dans la plaine champenoise (dans le même style que la mairie de Sarry et de
Matougues par exemple).
Sources : archives de la Marne, cote 2 O 987.
D'après la notice établie par Sylvain Mikus (Les mairies du département de la Marne (7), canton d'Ecury-sur-Coole, in Champagne généalogie, n° 122, 1er trimestre 2009
Le menhir
Le menhir de Champigneul-Champagne, texte d'Emile Schmit, 1900
Document original en mairie de Champigneul, transcrit ci-dessous ligne par ligne
"Un menhir plein de mystères et d'interrogations
Un historien, Mr EM. Schmit, fait une communication au congrès de l’avancement des sciences à Paris en 1900 au sujet de ce « petit menhir en grès bâtard de 2m45 de hauteur, du poids approximatif de 2000 kilos ».
Il le situe de la manière suivante « en sortant de Champigneul, côté nord où se trouve le petit cours d’eau, la Somme-Soude, et on gagne le chemin des Cours
Brûlées. C’est sur la gauche du chemin des Cours Brûlées et au commencement que dans une plaine marécageuse se trouve un grand mégalithe couché ».
Depuis juin 1968 ce menhir est dressé sur la place du 28 août 1944, devant l’église.
Trouvé couché dans le marais et décrit par un historien, EM. SCHMIT , quelle est l’origine de ce mégalithe ?
Décrit comme du grès bâtard, sa provenance ne peut être de la terre de Champagne.
Des bancs de grès existent au-dessus d’Avize, ou à Château-Thierry. Il s’apparenterait au grès de Fontainebleau, ce qui est assez éloigné pour une pierre que certains font remonter au néolithique. Se trouvait-il dans cet endroit du marais pour indiquer une cité lacustre ? ou pour d’autres indiquait-il un ossuaire à proximité de la ferme des Cours Brûlées, suite à un incendie dans des temps très anciens, d’où proviendrait ce nom de corps ou cours brûlées. »
Le château Saint-Georges
Il existe sur le territoire de la commune un château qui a porté les noms de Escury-le-Chétif, Escury-le-Grand, les Grandes Escuries, Saint-Georges. Ce château comportait 14 tours et une double enceinte de fossés dont une a été comblée en 1850.
Ce château est toujours visible, il est constitué d'une aile en retour d'équerre qui sépare deux cours. La partie la plus ancienne est la porte-tour, qui pourrait dater du XVIe siècle. Elle est surmontée d'un lanternon ajouré qui supporte une petite statue de saint Georges en plomb. Cette partie a été percée de fenêtres et de lucarnes ultérieurement.
Le reste du château a été rebâti par Germain Godet, gouverneur de Sainte-Menehould, à la fin du XVIe siècle, en assises de briques et craie, avec un grand toit et des lucarnes. Une autre partie avec une tour carrée et et une tour ronde a été surélevée au XIXe siècle. Le pont-levis a été remplacé par le pont actuel, également au XIXe siècle, et le mur qui fermait cette cour a été supprimé.
Le château possède une chapelle du XVIe siècle, avec une tour ronde supportant un clocheton. On peut y voir des pierres tombales.
Dans le château, César de Cappy a fait faire en 1761 une chambre avec des boiseries blanches. La propriété du château passa ensuite par mariage au comte de Sainte-Suzanne et les héritiers la
gardèrent jusqu'en 1922.
Elle comportait aussi une héronnière, qui n'existe plus.
Les façades et les toitures de la poterne ont été inscrites sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques (IMH) le 30 décembre 1976.
L'historique du château est tiré de l'ouvrage de Germaine Maillet, Châteaux de la Marne, (198?), 31p.
